extime

"extime, adjectif

Relatif à la part d’intimité qui est volontairement rendue publique (par opposition à intime) "

Ça fait longtemps que j'ai pas posté - comparativement à mon rythme de novembre. Prendre le clavier ce matin avec rien à dire, pas de canevas ni de direction. 


Il ya des années, je bloguais - j'ai commencé en 2002 ou 2003, un journal intime-extime en ligne, une manière de (me) partager. À cette époque, on était des anonymes, des pseudonymes, des personnages plus ou moins cachés derrière des noms plus ou moins fictifs. Ou simplement, un prénom. Les plateformes qui nous hébergeaient étaient gratuites, et pour les plus technos d'entre nous, on utilisait les flux RSS pour se suivre - ou bien on tapait une URL pour se rendre à nos favoris.

En 2009 pour mon stage de fin d'études d'école de management, j'ai rejoint une start-up parisienne qui se lançait dans les "articles sponsorisés". Pendant 3 ans et demi, ma job a été de planifier et orchestrer les premières campagnes d'"influenceurs" dans la blogosphère française.


À travers cette période, l'anonymat a tranquillement disparu pour révéler les visages derrière les écrans. Des blogueurse.s modes, cuisine, techno, voyage, cinéma, mamans... et mon petit blog lifestyle. Facebook et Twitter ont remplacé les flux RSS, et Instagram a transformé le contenu vers plus d'images et de vidéos.

On se découvrait en ligne, on échangeait sur Twitter, et parfois on finissait par se rencontrer dans des évènements, des cafés blogosphère. 

Certain.e.s sont même devenu.e.s connu.e.s - écrivain.e, modèle, designer, ... 

 

Un ami m'a posé la question un jour : pourquoi je partage autant de choses intimes sur les réseaux sociaux ? 

... Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui je m'asseois à mon ordinateur pour écrire sans trop savoir où je m'en vais et finir par raconter un bout de (mon) histoire ?


Je n'ai pas vocation à être une "influenceuse" - du moins pas plus que je ne l'étais il ya 15 ou 20 ans - mon travail se situe ailleurs, pas pour vendre des produits. Que ce soit dans mes rencontres en 1-1 ou en facilitation de groupes, j'ai l'intention de partager une réalité, un champ des possibles, une perspective du monde ; d'inviter le pouvoir de faire des choix conscients.


Mes posts sur les média sociaux ont rarement pour but de faire la promotion de mes services (bien que je m'efforce d'en parler plus pour bénéficier de la visibilité que m'octroit Meta). 

On m'a reflété qu'à travers mes mots, à travers le partage de mes morceaux d'histoire, je touche. Je sais que ma façon de raconter mon expérience résonne pour certain.e.s, qu'ils s'y retrouvent ou non, il y a un reflet, une réaction, l'émergence de quelque chose d'humain, de vivant. 


Pour moi écrire est une forme d'expression, un art comme un autre dans lequel moi / mon histoire / ma perspective sont au centre du regard. J'ai essayé d'écrire autrement sur des sujets similaires, sans passer par mon expérience, je ne sais pas faire - c'est plate, triste, pas stimulant - et d'autres le font bien mieux que moi.


Alors je continue, de me raconter, de me partager - dans une démarche qui assume que je (m')utilise pour appuyer la visibilité de mon travail - un métier où le produit c'est aussi un peu moi. 

Et vous, pourquoi vous me suivez ? Qu'est-ce qui résonne ici pour vous ?

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